WASHI

Washi est une méditation sur le temps qui use et transforme les corps. Les images dévoilent des présences fragiles, suspendues entre apparition et disparition. La chair se délite comme du papier ancien, se craquelle, se détache en fragments, laissant affleurer la mémoire de ce qui fut. Ici, rien ne s’efface vraiment : les blessures demeurent en filigrane, gravées dans la matière, comme si chaque cicatrice portait encore l’écho d’un souffle. Le corps devient trace, empreinte éphémère qui résiste tout en s’effaçant, rappel que la beauté n’est jamais intacte mais toujours traversée par le passage du temps. Entre effondrement et persistance, ces photographies invitent à contempler la lente dissolution de l’être, et à voir dans cette fragilité une forme singulière de vérité.